Récemment auditionné au Congrès des Etats-Unis, le fondateur d’Amazon (propriétaire de Twitch) Jeff Bezos, à la question: « est-il correct que Twitch permet à ses utilisateurs de streamer de la musique sans payer cette musique? »… avait répondu qu’il n’en savait rien.
Facebook, Snap, TikTok… depuis plusieurs semaines l’heure à la prise de conscience (des intérêts commerciaux et du partage de la valeur) chez les grands groupes du numérique.
Dans la foulée de TikTok, Facebook qui rêve de se hisser au niveau de YouTube a récemment signé des accords de licence avec Universal Music Group, Warner Music Group et Sony Music Entertainment, Snap vient de faire de même avec Universal et Warner… seule exception (et de taille) à ce tableau, Twitch la plateforme de streaming de vidéo en direct rachetée en 2014 par Amazon.
Problématique car après avoir construit son succès initial sur l’univers du jeu vidéo Twitch ambitionne maintenant de devenir un acteur majeur du divertissement.
Et alors même que les contenus diffusés sans l’autorisation des ayants droit se multiplient la politique maison qui consistait encore récemment à simplement supprimer a posteriori les vidéos signalées n’est pas véritablement de nature à rassurer les créateurs, les artistes et les ayants droit.
Pire, interrogé récemment à l’occasion d’un audition à distance auprès du Congrès des Etats-Unis, le fondateur d’Amazon (propriétaire de Twitch) Jeff Bezos, à la question: « est-il correct que Twitch permet à ses utilisateurs de streamer de la musique sans payer cette musique? »… a tout bonnement répondu qu’il n’en savait rien.
Pour éclairer un peu plus l’homme le plus riche du monde sur ce sujet sensible pour le monde de la culture, l’association américaine de paroliers et de chanteurs (Artists Rights Alliance) vient, d’adresser un courrier au vitriol au patron d’Amazon pour l’inciter à sortir de sa torpeur estival et à prendre rapidement position sur ce sujet.
« Alors que Twitch utilise la musique pour grossir son audience et construire sa marque, l’entreprise doit davantage aux créateurs que l’aveuglement volontaires et les platitudes que vous offrez », écrivent les ayants droit.