Alors que le pays traverse une vague de froid, plusieurs grandes villes ont décidé de se substituer à l’Etat pour accueillir des familles obligées de vivre dehors.
Des élus et des associations de Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Marseille, Paris, Rennes, Nantes, Grenoble ont lancé un appel national visant à mettre à l’abri des personnes vivant à la rue, une mission ordinairement dévolue à l’Etat.
Comme le souligne le quotidien La Croix, selon le code de l’action sociale et des familles, “toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence”.
Un arrêt du Conseil d’Etat de 2026 rappelle que c’est à l’Etat (notamment via le 115) qu’il appartient de prendre en charge cette compétence, “même si le département est susceptible d’intervenir en ce qui concerne les mineurs, les femmes enceintes ou les mères isolées avec enfant de moins de trois ans”.
Le 115 débordé
Le 115, précisément, le numéro d’hébergement d’urgence dont les écoutants font partie du Samu Social de Paris est aujourd’hui débordé et pris en tenaille, d’un côté par les demandes qui ne cessent de croître, de l’autre par le nombre de places d’hébergement d’urgence disponibles, notamment en hôtel pour les familles, qui ne cessent de diminuer.
Comme le rapporte Le Monde, à Paris « chaque jour le 115 reçoit environ 13 500 appels provenant de 1 500 numéros différents », ce qui signifie que les personnes et les familles en détresse ne cessent d’appeler dans l’espoir de se voir proposer une solution qu’elles savant par avance être temporaire. Et au final, chaque jour ce sont 160 personnes qui sont hébergées, « dont la moitié est en famille ».