Le pays nordique se tourne vers l’exploration de minerais et de métaux critiques, au grand dam des ONG et du monde scientifique.
3ème producteur mondial de gaz, 11ème producteur de pétrole, la Norvège entend désormais miser sur également sur l’extraction de nouvelles matières premières comme les minerais et les métaux critiques.
Le parlement norvégien a en effet autorisé mardi 9 janvier 2024 l’exploration minière sur une part significative de ses fonds marins (située pour partie dans les eaux arctiques), c’est-à-dire sur une zone dont la superficie (280 000 km2) est équivalente à celle de l’Italie.
Réduire la dépendance envers la Chine
Cette décision inquiète au plus haut point scientifiques et ONG qui alertent sur les effets désastreux que cette nouvelle politique économique pourrait avoir sur l’environnement.
Parmi les réserves de métaux ciblés on retrouve notamment, en très grande proportion, du cuivre, du zinc et du cobalt.
« En ouvrant l’accès à des ressources plus locales, la Norvège espère réduire la dépendance occidentale envers la Chine, un pays qui domine aujourd’hui largement le marché des minéraux critiques », note le quotidien La Croix.
En parallèle, la Norvège a décidé d’accorder cette année 62 nouvelles licences d’exploration pétrogazières dans des zones dites « matures » (déjà exploitées), rapporte le journal Le Monde.
62 nouvelles licences contre 47 délivrées en 2023. 29 licences concernent la mer du Nord, 25 la mer de Norvège et 8 la mer de Barents.
Parmi les bénéficiaires de ces nouveaux permis d’exploration on retrouve Equinor (contrôlé à 67% par l’Etat norvégien), mais aussi TotalEnergies et Shell.