Neuralink, la start-up du milliardaire a implanté pour la première fois une puce électronique dans le cerveau d’un être humain. Aussi impressionnant que terrifiant.
Le journal économique Les Echos voit dans cette première technologique « un certain émerveillement » ; il est permis d’en douter.
Le milliardaire américian Elon Musk a annoncé sur son réseau social X que les équipes de Neuralink, l’une de ses sociétés, étaient parvenues pour la première fois, dimanche 28 janvier 2024, à implanter avec un apparent succès une puce électronique connectée, Telepathy, (Bluetooth et rechargeable), dans le cerveau d’un être humain pour que celui-ci puisse in fine contrôler un ordinateur par la pensée, par détection de ses « pics neuronaux ».
L’opération a duré moins d’un heure, sans anesthésie générale. Les essais en cours devraient durer six ans.
Créée en 2016, Neuralink avait obtenu en mai 2023 l’autorisation de débuter, après de multiples tests sur des animaux, ses expérimentations sur des êtres humains.
Fusionner l’Homme avec l’IA
Les premiers patients, des personnes atteintes de quadriplégie, n’avaient alors pas tardé à se porter volontaires.
Comme le rappelle Les Echos, si les intentions avouables d’Elon Musk et de Neuralink visent en priorité à aider à améliorer les lésions cérébrales, à faire re-marcher des personnes paralysées, à rendre la vue à des personnes aveugles, à aider les gens à apprendre de nouvelles langues ou à communiquer leurs pensées mentalement ; d’autres, qui le sont peut-être un peu moins, consisteraient par exemple à « aider » les humains à « fusionner » avec l’intelligence artificielle.
Avec tous les risques que le développement d’une telle technologie de solution neuronale visant à créer un « homme augmenté » peut comporter.
Sur ce sujet, on reverra avec intérêt eXistenZ, le film d’anticipation de David Cronenberg sorti en 1999 et aujourd’hui plus que jamais d’actualité.