La Commission européenne vient d’ordonner la suspension de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de plusieurs centaines de médicaments génériques (400 précisément) commercialisés parfois depuis des années par des acteurs de l’industrie pharmaceutique comme Viatris, Sandoz ou Biogaran.
Les médicaments génériques sont des médicaments dont la molécule de base, la substance active, est tombée dans le domaine public.
La décision a été prise après une alerte lancée en décembre dernier par l’Agence espagnole des médicaments.
Si aucune preuve de nocivité ou de manque d’efficacité n’est à ce jour avérée, l’Agence européenne du médicament (EMA), pointe le fait que les 400 références de médicaments génériques concernés auraient obtenu leur AMM sur la base de données fournies par une entreprise, Synapse Labs, basée à Pune (Inde), un organisme de recherche sous contrat (ORC) dont certaines études sont aujourd’hui jugées comme étant “erronées”.
Parmi les 400 références concernées, 72 sont actuellement vendues en France.
Certains de ces médicaments concernent des anticancéreux (leucémie ou cancer du sein), des antidiabétiques, des antiépileptiques, traitement de l’hypertension, thérapie contre l’infection au VIH, ou traitement de la schizophrénie.