“Les juges du tribunal de commerce se prononceront début janvier », a précisé le directeur d’Owni, Didier Adès, cité par l’AFP. Déclaration de cessation de paiement, accompagnée d’une procédure de mise en liquidation judiciaire, on ne donne malheureusement plus très cher d’Owni.
L'épisode WikiLeaks
Cet « Objet web non identifié » lancé en 2009 connu son heure de gloire grâce à sa collaboration mise en place avec WikiLeaks, en réalisant une application destinée à faciliter la diffusion des documents détenus par le site de Julian Assange.
En 2010 et en 2011, Owni avait remporté aux Etats-Unis le très prestigieux titre de meilleur site d’informations en ligne, en langue non anglaise décerné par l’association américaine de l’information en ligne (ONA).
Au printemps dernier, après des mois de tensions internes, Owni se séparait de son fondateur, Nicolas Voisin, désormais plus occupé à déveopper son nouveau projet Tactilize, une activité d’édition d’applications éditoriales pour iPad. Cette décision marquait assurément le début de la fin pour le site d’information.
"La dernière année a été horrible"
Le projet qui dès sa création souffrait d’une quasi-absence de modèle économique (le site sans publicité devait être financé pour partie par les activités de 22Mars, sa société éditrice, aujourd’hui renommée Tactilize), naviguait plus que jamais à vue.
De cette scission printanière naitra Owni SAS, avec à la barre de nouvelles têtes, Didier Adès, Guillaume Dasquier et un investisseur Eric Series, dont l’arrivée ne mettra pas fin aux dissensions en interne. « La dernière année a été horrible. Quand on nous l’a annoncé, rien n’a été opposé. C’était plutôt mettons fin à l’agonie », a témoigné un journaliste, cité par l’AFP.
« On ne sait rien, on n’a aucune info sûre depuis six mois, regrette une salariée. La seule chose évidente, c’est qu’ils vont dégraisser côté journalistes, mais on ne sait pas dans quelle proportion. Et on ne sait rien du devenir d’Owni, à part cette histoire d’agence de vente d’applis », expliquait au début du mois un collaborateur à Libération. Aujourd’hui l’heure est à la clarification, une clarification qui risque de se faire à la hussarde et dans la douleur.
Too bad, too bad, souvent financiers varient, comme des plumes au vent, ils changent de ton et d’idées, bien fous qui s’y fient, tout en eux est mensonge, tout en eux est frivole,
Courage Didier Ades, courage à toutes et à tous, Newzilla.net retrouvera le ton parfait de la newsletter d’Owni.
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