Le parti, fraîchement créé, ambitionnait de faire élire son leader, toujours résident temporaire de l’ambassade d’Equateur à Londres, au poste de sénateur. Au lieu de quoi, après une campagne agitée, Julian Assange n’a récolté que 1,19% des voix (23 007 suffrages) dans l’Etat de Victoria où il se présentait. Ce qui est peu, notamment dans un contexte de désaffection générale des Australiens pour leurs responsables politiques.
Un résultat décevant dont l’origine est peut-être à rechercher dans le positionnement et les alliances quelque peu déconcertantes passées par la toute jeune formation politique. Trois semaines après son lancement le WikiLeaks Party avait ainsi annoncé un rapprochement avec deux partis d’extrême-droite Australia First et The Shooters and Fishers (une sorte de Chasse, pêche, nature et traditions locale…).
Une décision incompréhensible pour certains cadres du mouvement, à commencer par Leslie Cannold, la suppléante de Julian Assange qui donna de suite sa démission. Luttes de pouvoir en interne , oubli des idéaux démocratiques il semble que le WikiLeaks Party version Julian Assange ressemble fort à la vision de WikiLeaks que décrivait l’ex-bras droit de Julian Assange, Daniel Domscheit-Berg.
Une histoire qui sera très prochainement au centre de “Cinquième pouvoir” (sortie le 4 décembre 2013), le premier film retraçant l’histoire de WikiLeaks ou Benedict Cumberbatch incarne un Julian Assange saisissant de réalisme.