Cet amendement s’inscrit dans le cadre du projet de loi “pour une République numérique” . Il était défendu par la députée socialiste Catherine Coutelle. Il vise « le fait de transmettre ou de diffuser sans le consentement exprès de la personne, l’image ou la voix de celle-ci, prise dans un lieu public ou privé, dès lors qu’elle présente un caractère sexuel ». Sexisme et réseaux faisant malheureusement souvent trop bon ménage, la parlementaire a rappelé « qu’une adolescente sur quatre a déclaré avoir été victime d’humiliation ou de harcèlement en ligne ».
La députée socialiste Colette Capdevielle, avocate de profession, a pour sa part, raconté dans l’hémicycle avoir reçu après les débats en commission des Lois un message d’une mère célibataire d’une adolescente de 16 ans, filmée à son insu, et ayant reçu plus de 250 messages d’insulte, indique l’AFP.
Un phénomène inquiétant
Inconnu il y a encore quelques années, la vengeance pornographique dite aussi “revenge porn”, est un phénomène sociologique qui, notamment avec la montée en puissance de l’utilisation des smartphones conjuguée avec un engouement certain pour les réseaux sociaux, prend aujourd’hui une ampleur inquiétante.
En 2007, la nageuse française Laure Manaudou avait vu quelques unes de ses photos intimes fuiter sur le Net. Elle avait elle-même soupçonné l’un de ses anciens petit ami d’être à l’origine de ses fuites. Une divulgation d’information à caractère privé bientôt punie, dans le pire des cas, de 2 ans de prison et de 60.000 euros d’amende.