Airbnb, le groupe Internet spécialisé dans la location de logements entre particuliers, a décidé d’élargir l’assiette de collecte de la taxe de séjour auprès des utilisateurs de son service.
Jusqu’à présent, à l’exception de Paris (depuis octobre 2015) et de Chamonix (depuis août 2015), c’était aux propriétaires des appartements ou des maisons loués de collecter puis de reverser l’argent de la taxe de séjour. Mais en pratique bien peu s’acquittaient de cette tâche.
Pressé par les collectivités locales, mais aussi en sous-main par l’industrie hôtelière qui y voyaient matière à concurrence déloyale, Airbnb s’est donc décidé en 2015 à collecter par lui-même la taxe de séjour sur les nuitées louées via son service. En 2015, le groupe Internet a ainsi reversé 1,2 millions d’euros à la Ville de Paris, et 40 000 euros à Chamonix.
246 millions d'euros
Aujourd’hui, Airbnb franchit un nouveau pas en élargissant cette collecte à 18 autres localités, indique le groupe Internet dans un communiqué : Aix-en-Provence, Ajaccio, Annecy, Antibes, Avignon, Biarritz, Bordeaux, Cannes, La Rochelle, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Saint-Malo, Strasbourg et Toulouse.
« Au total, ces 20 villes (avec Paris et Chamonix) accueillent plus de 50% des voyageurs Airbnb qui ont séjourné en France l’an dernier », précise le groupe Internet. La France étant (avec 250 000 logements proposés dont 70 000 à Paris même) le second marché d’Airbnb, après les Etats-Unis.
A titre indicatif, on notera qu’en 2014 la taxe de séjour a rapporté 246 millions d’euros aux communes. Une taxe qui a vocation à améliorer l’offre touristique.
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