Quelques jours à peine après l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville (Yvelines), voilà une information qui tombe particulièrement mal et qui porte à s’interroger sur la capacité de certaines institutions à protéger des données personnelles sensibles.
Selon la radio RTL qui a révélé l’affaire, les coordonnées (numéros de téléphone, adresses mail, adresses postales) de 112 000 policiers (actifs et retraités) membres de la Mutuelle générale de la police (MGP), et de certains de leurs proches ont été piratées et mises en ligne, probablement le 2 juin dernier.
"Un salarié comme les autres"
Il s’agirait d’un acte malveillant commis par un employé de cet organisme mutualiste, un directeur d’agence, basé à Limoges (Haute-Vienne), qui aurait (car cela n’est à cette heure-ci qu’une hypothèse) souhaité ainsi se venger suite au non versement de certaines primes.
« Ce fichier se trouvait sur un serveur sécurisé, uniquement accessible aux salariés habilités », Benoît Briatte, président de la Mutuelle générale de la police. L’employé concerné a été suspendu de ses fonctions et risque le licenciement. «
Il ne nie pas les faits mais n’a pas expliqué sa démarche”, a déclaré sur RTL à propos de ce “salarié comme les autres, présent dans l’entreprise depuis plusieurs années”, Benoît Briatte, président de la Mutuelle générale de la police.
Une enquête judiciaire a été ouverte à Toulouse la semaine dernière et des poursuites civiles ont été engagées. Une demande a également été adressée à Google pour que soient effacées ces données sensibles.