« La société SFR avait des obligations en matière de maintien de l’emploi et d’adaptation des emplois et en cédant ses centres d’appel (2007/2008) comme elle l’ a fait elle a fait perdre à ses 251 salariés toute chance d’être maintenu dans cet emploi. La Cour d’ appel condamne SFR a versé 2.000 euros par employé », relève la Cour d’appel de Poitiers.
Après cet arrêt, « nous sommes désormais à plus de 600 condamnations de SFR pour destructions d’emplois en violation de ses engagements de maintien » sur les centres d’appels de Toulouse, Lyon et Poitiers, a indiqué à l’AFP, Me Romain Geoffroy.
« Il reste encore quelque 600 cas en souffrance« , devant la Cour d’appel de Toulouse et de Lyon, « mais je ne vois pas aujourd’hui comment SFR pourrait contester qu’il a violé ses obligations après des décisions identiques de quatre juridictions différentes », a-t-il ajouté.
"1877 emplois détruits"
« En violant ces engagements, SFR a détruit 1.877 emplois en 2007 en transférant illégalement ses centres à des sous-traitants. C’est la plus grande fraude aux obligations de maintien dans l’emploi jamais constatée judiciairement« , a estimé l’avocat.
De son côté, pour sa défense, SFR avait souligné que l’accord ne contenait en réalité pas d’engagement de SFR mais visait « un objectif de stabilité dans l’emploi ». Selon SFR, les salariés avaient quitté leur emploi de leur plein gré et sans faire valoir « leur droit à la priorité de réembauche ».