L’attentat qui s’est déroulé hier soir à Nice sur la Promenade des Anglais a fait, selon un bilan provisoire, 84 morts. Censée prévenir les populations en temps réel d’un risque majeur, l’application « Alerte Attentat » , développée par la société parisienne Deveryware, et lancé par le gouvernement à quelques jours du début de l’Euro de football (Cf. NewZilla.NET du 8 juin 2016), a mis près de trois heures avant d’entrer en action…
Comme l’indique sur son fil Twitter le journaliste à Télérama, Olivier Tesquet, les responsables de la société parisienne Deveryware ont rendez-vous aujourd’hui 15 juillet au ministère de l’Intérieur, et ils risquent bien de se faire souffler dans les bronches.
Deveryware, le prestataire qui a développé l’app d’urgence SAIP (défaillante hier) est convoqué à @Place_Beauvau à 15h. Ça va chauffer.
— Olivier Tesquet (@oliviertesquet) 15 juillet 2016
Téléchargée des centaines de milliers voire des millions de fois depuis son lancement en fanfare à l’avant-veille de l’ouverture de l’Euro de football, le 8 juin dernier, l’application « Alerte Attentat » est aujourd’hui montrée du doigt pour son manque de réactivité dans la foulée de l’attentat survenu hier soir à Nice, sur la Promenade des Anglais, et qui a fait, selon un bilan toujours provisoire, 84 morts.
Première alerte à... 1h34 du matin
Car si le protocole d’alerte a bien été activé par les autorités préfectorales à 23h, soit 30 minutes après le début de cette séquence tragique, il a fallu attendre… 1h34 du matin pour que les utilisateurs de l’application soient, sur la base de données géo-localisées, prévenus du drame.
Un dysfonctionnement majeur quand on sait qu’à l’origine, cette application, qui fait partie du SAIP (« système d’alerte des informations des populations », devait communiquer sur un évènement donné au plus tard 15 minutes après sa survenance.