Accueil / NewZilla.NET / (MISE A JOUR) Uber sort de Chine

(MISE A JOUR) Uber sort de Chine

Première parution le 3 août 2016

Quelques jours à peine après la « légalisation » (Cf. NewZilla.NET du 29 juillet 2016) de ses activités par les autorités chinoises (une évolution juridique qui à y regarder de plus près scellait en fait son sort dans le pays), le groupe Internet Uber a annoncé la vente de sa branche chinoise (Uber China) à son concurrent local Didi Chuxing, contre une participation de 20% dans le capital de celui-ci (aujourd’hui valorisée pour un montant de 35 milliards de dollars).

A force de courir plusieurs lièvres à la fois, le groupe Internet Uber a donc fini par se prendre un mur, ou plutôt une « Très Grande Muraille »… en Chine.

Le désarroi des employés d’Uber China

(MISE A JOUR) « Nous sommes arrivés au travail lundi matin, et c’est là que nous nous sommes rendus compte que l’on avait été purement et simplement abandonnés par notre entreprise, et que nous avions été vendus à notre concurrent », explique sur le site The Information, un désormais ex-employé d’Uber China.

La méthode ne surprendra malheureusement pas venant d’Uber, mais on est loin, très loin ici du conte de fée pour internautes béats (pour ne pas dire idiots) dispensé sur Facebook) par le P-DG fondateur d’Uber, Travis Kalanick).

Pour info, qui n’a semble-t-il pas été diffusée aux collaborateurs de la branche chinoise du groupe Internet – on sait maintenant que le rapprochement entre Uber China et son concurrent Didi Chuxing était dans les tuyaux depuis le mois de mai 2016.

Ce qui est logique, car on ne décide pas d’une opération à 35 milliards de dollars d’un simple claquement de doigts. Par ailleurs, on notera, que deux concurrents d’Uber, Grab et Go-Jek, viennent respectivement de lever près d’un milliard de dollars, et 550 millions de dollars.

Après avoir englouti plusieurs milliards de dollars pour tenter de s’imposer sur le marché chinois (où il perdait un milliard de dollars par an – Cf. NewZilla.NET du 18 février 2016 -), Uber a du se rendre à la raison et (n’en déplaise à son PD-G fondateur, Travis Kalanick, qui se complait à refaire l’histoire à sa manière sur Facebook) à reconnaître son échec.

Le coup de maitre d'Apple

Soutenu par deux géants de l’Internet chinois (Tencent et Alibaba) qui n’ignorent rien des méthodes d’Uber, Didi Chuxing est aujourd’hui présent dans près de 400 villes en Chine et revendique plus de 100 millions de clients.

En juin 2016, le groupe avait réalisé une levée de fonds impressionnante à hauteur de 7,3 milliards de dollars (dont un milliard de dollars apporté par Apple qui après avoir regardé le dossier Uber avait préféré investir dans son concurrent sur le marché chinois).

Uber-China-exit

Apple, qui s’intéresse aujourd’hui de très près au futur de l’industrie automobile, ne sort donc pas particulèrement affaibli de cette opération. Pour Uber, cette cession devrait permettre au groupe Internet de se recentrer sur d’autres marchés asiatiques comme l’Indonésie, et par extension l’Inde.

En revanche, pour les chauffeurs chinois qui travaillaient jusqu’ici pour Uber (qui finançait à perte sa tentative d’implantation dans l’Empire du Milieu), la donne vient de changer et les perspectives de revenus semblent s’assombrir.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.