Après la Georgie, après Floride, la Californie. Il y a quelques semaines, la Latva (pour Livermore Amador Valley Transit Authority), l’organisme qui gère les transports publics à Dublin (une petite localité de 52 000 habitants située dans le Comté d’Alameda, non loin d’Oakland et de San Francisco), a décidé de fermer deux lignes de bus trop peu fréquentées et de faire appel pour convoyer les habitants à leur station BART la plus proche (le métro local), à Uber et à son concurrent sur le marché américain, Lyft.
Chaque trajet effectué (et facturé entre 3 et 5 dollars contre 2 dollars pour un simple ticket de bus) sera subventionné par les autorités de manière à ce que l’opération n’entraîne pas de surcoût pour les usagers concernés.
A la clé pour la collectivité, et donc pour le contribuable, une économie assurée de plusieurs dizaines de milliers d’euros. La Latva, disposant d’un budget de 200 000 dollars pour une première phase d’expérimentation qui doit durer un an.
Mais, comme le souligne le quotidien Le Monde tout ceci ne va pas sans poser quelques problèmes car, « cette évolution pose cependant la question de l’accessibilité des transports publics. Aux Etats-Unis, près d’un quart des adultes ne possèdent pas de smartphone. Et environ 20 % des Américains n’utilisent ou ne possèdent pas de comptes bancaires. »
« Or, les paiements en liquide ne sont pas autorisés sur les applications mobiles d’Uber et de Lyft. Enfin, ces services n’ont pas l’obligation légale d’être accessibles aux personnes handicapées. Autre interrogation : la substitution d’emplois publics par des travailleurs dits « indépendants » ne bénéficiant d’aucun avantage social. »