Pour comprendre à quel point, faisons le constat du nombre grandissant d’informations fausses, de hoax, qui ont circulé en politique ou ailleurs afin de « radicaliser » les internautes et de leur faire croire à des choses fausses. L’information est alors diffusée et partagée sans parfois même être lue car notre temps est compté.
Par ailleurs, nous partageons plus facilement des informations issues de membres de notre communauté. Et ces mêmes membres de notre réseau sont sans le savoir des victimes de ces manipulateurs d’une l’information qu’ils ont diffusée ou créée de toutes pièces pour nous tromper.
Certains directeurs de campagnes politiques ont bien compris les enjeux de ces informations fausses qui offrent une surenchère de la peur, de la haine et souvent une nuisance qui s’ancre en profondeur dans nos états d’esprits et nos points de vues.
Hoax un jour, hoax toujours
Une fausse information ou un hoax s’ancre en effet profondément dans l’inconscient collectif car l’info passe sans trépasser. Elle est partagée et la rumeur qu’elle propage fait le mal pour lequel l’hoax a été créé. On en trouve quelques « bons » exemples en communication politique.
Il s’agit d’un procédé malfaisant qui décrédibilise profondément l’engagement des femmes et des hommes qui mettent un pied en politique pour gérer la vie de la cité et prendre soin de la « chose publique » et du bien collectif.
L’information est un bien précieux
Internet n’est pas dangereux en soi ; tout dépend de l’usage que l’on en fait. Mais aujourd’hui une propagande malveillante amplifiée par l’outil qu’est Internet permet de plonger les citoyens dans des bains de peurs dont la peur de l’autre, de l’étranger, de l’inconnu.
Une peur que certains partis politiques propagent en mettant en place ces techniques de diffusion de fausses informations. Ce mode de communication ne représente rien de moins qu’un acte de délinquance et le viol d’une pensée collective.
Avec la mise en place Decodex, Le Monde apporte sa pierre à l’édifice d’une pensée moins polluée et moins violentée car protégée des fausses informations et des rumeurs. En ces temps troubles où la raison ne l’emporte pas toujours, on ne saurait trop saluer une telle initiative.
Sandrine DECEMBRE (@sandrindecembre)
C’est une blague ? Vous approuvez le decodex de l’immonde ? l’immonde spécialiste des fake news sur la Syrie, la Libye et l’Ukraine ?
Bonjour,
Merci pour votre contribution. Votre « opinion », que vous laissez ici, le plus courageusement du monde, dans le plus parfait anonymat, n’engage que vous. Tout comme celle de l’auteur(e) de cette chronique.
Pour ce qui concerne à proprement parler NewZilla.NET, comme vous ne l’ignorez peut-être pas, nous avons fait le choix du pluralisme des opinions, et le fait que vous puissiez vous exprimer ici (et ce quelque soit la force de votre argumentation) en est, à ce titre, le plus parfait exemple.
Allez donc sur le site de Berruyer pour vous faire une opinion sur ce qu’est vraiment cet entreprise de mise à l’index :
http://www.les-crises.fr/le-decodex-du-monde-decode-du-travail-de-pro/
C’est une première démarche pour protéger de la désinformation. A nous de la faire évoluer. Le Decodex a d’ailleurs lui même déjà été modifié suite aux propositions faites par les internautes. Il n’est pas question d’approuver ou de désapprouver mais de réfléchir ensemble. Contester est important et construire ou reconstruire l’est également.
Le Monde est détenu par trois affairistes richissimes : Bergé Niels Pigasse et est subventionné par l’Etat.
Il est le support principal en France de l’idéologie néo-conservatrice d’inspiration nord-américaine et proche du fascisme
comment ensuite se prétendre objectif au point de monter un site de bons et mauvais points ?
Militant à l’UPR pendant mon temps libre, je partage souvent les opinions partagées par des sites d’information classés en orange, et certains qui étaient en rouge (plus maintenant, cependant, la couleur a changé). Bon, après, je suis quand même abonné à Médiapart, @si et le Times, et faisant un doctorat, j’ai tendance à toujours vérifier les faits où j’estime que je peux avoir un doute.
J’ai plusieurs problèmes avec le concept du décodex, et je vais citer ceux qui me viennent en tête en espérant qu’ils seront pertinents.
Tout d’abord, le décodex a été créé dans l’urgence de l’élection présidentielle. Cela a été reconnu par les créateurs du décodex :
http://www.arretsurimages.net/emissions/2017-02-10/Decodex-on-s-engage-dans-une-guerre-contre-les-fake-news-id9534 .
Pour ces raisons, il y a des failles nombreuses et considérées comme scandaleuses par plusieurs personnes.
Nombreuses, car la méthodologie mise en avant est non rigoureuse et non exigeante.
En effet, le décodex a mis des sites en rouge, puis par la suite en orange car les sources utilisées s’avéraient fausses : il y a des gens derrière que le principal journal français a mis dans le même panier que les complotistes iluminatis… par erreur, les sources citées s’avérant être des sources fausses par la suite des plaintes des « rouges ».
Surtout, on constate un biais idéologique : par exemple les journaux opposés au libre-échange sont politiquement engagés, donc orange, ceux qui sont en faveur du libre-échange sont objectifs et donc verts. On peut s’interroger à un classement fait par des humains issus d’un même journal, ayant une opinion politique, et ce sans méthodologie rigoureuse.
Je suis sensible sur ces questions car les décodeurs ont expliqué que le site des crises devait passer en orange, car l’une des raisons était qu’il avait par trois fois cité Asselineau, le président de mon parti. Asselineau, c’est un type qui a déjà ces 500 promesses de parrainages (maintenant il cherche la marge pour prendre en compte le fait que toutes les promesses ne deviennent pas des parrainages), c’est quand même grave de voir un journaliste publiant dans un journal qui n’a jamais parlé d’Asselineau en 10 ans (alors que des grands journaux comme 20 minutes ou M6 l’ont fait…) expliquer que des sources d’information devraient être considérées comme complotistes car elles ont cité un futur candidat à la présidentielle avec qui ils ont des désaccords mais qui n’a jamais été condamné par la justice.
http://www.les-crises.fr/les-justifications-du-monde-pour-censurer-ce-site-upr-syrie/
Si il y avait un cahier des charges clairement définis pour différencier les différentes couleurs, pourquoi pas, mais là je cite les décodeurs :
« « Ce n’était pas : «A partir de 7/10, vous n’êtes pas fiable». C’est simplement une grille qui nous a guidé dans notre choix. On ne l’a pas utilisée de manière scientifique ».”
Maintenant, ces erreurs sont scandaleuses car on ne parle pas ici d’une simple vignette comme conséquence : les blogueurs recevant une étiquette orange ou rouge se voit pénalisés lourdement dans leurs activités. J’ai un ami de Sciences Po qui a fait un stage sur les-crises.fr, où il a travaillé sur la guerre du Kosovo, et ce premier choix aura une influence sur l’ensemble de sa carrière. Aurait-il pu envisager de faire ce même travail si les-crises.fr avait encore son étiquette rouge donnée à tort ? Le propriétaire du blog aurait alors eu plus de difficultés à trouver des collaborateurs de qualité, en plus d’autres nombreuses tracasseries. On parle d’une labélisation qui a des conséquences sur les gens et sur l’influence des idées qu’ils portent (« on voulez vous inviter sur BFM, mais vous avez une vignette et on préfère éviter les polémiques »), ce ne sont pas du tout des vignettes anodines comme les décodeurs essaient de les présenter.
Imaginez si l’état français décidait de trier les français pour savoir qui seraient habilités à recevoir des aides financières ou non, et que les responsables balançaient : « on avait une grille, mais pas de méthodologie précise, donc on a choisi avec des délibérations entre copains ». C’est un peu ça qu’on fait subir à des blogueurs et à des journaux mis en orange.
L’idée derrière la création du décodex est une idée qui mérite d’être débattue, mais sous sa forme actuelle, il n’est pas viable, et le fait de le maintenir malgré les scandales qu’il génère sert surtout à délégitimer le Monde au regard de beaucoup de personnes, et donc à renforcer le « camp opposé ». Si le Monde critique un site internet pour ces déviances, ce ne sera plus un important journal français, mais un important journal français qui a créé le décodex et justifié ses choix de telle manière… qu’il mérite une étiquette rouge et n’a donc pas de légitimité aux yeux de beaucoup.
Ensuite, je pense qu’on passe à côté du problème des médias avec le décodex : beaucoup de gens estiment que le soucis actuel est associé à la propagation de nouvelles fausses, les « fake news », mais ce fait a toujours existé et il n’est pas neuf. Je ne crois pas de plus que son influence soit si importante : est-ce que Trump ou le Brexit auraient échoué sans fake news issues de leur côté, et de même il faudrait prendre en compte les fake news de leurs opposants (on se souvient des prévisions économiques associées au Brexit) ?
En revanche on constate grâce à l’émergence d’internet un nouveau phénomène, les « no news ». Cela correspond à des faits vrais, jugés suffisamment fiables par les lecteurs, qui ne sont contredits par personne, et qui ne sont pas partagés par la presse traditionnelle mais par des médias internet « oranges » ou « rouges ».
On pourrait penser au fait que la France n’ait pas condamné la glorification du nazisme à l’ONU en 2014 :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/glorification-du-nazisme-a-l-onu-160130
Cela est un fait reconnu, partagé sur internet, et la presse traditionnelle a refusé d’aborder ce point. C’est une « no news ». Et le fait que l’AFP n’en ai pas parlé a entraîné des critiques de la part de médias oranges :
« (OUPS, vos médias habituels n’en ont pas parlé les autres années ?)
(Oubliez aussi pour cette année, RIA en parle, mais pas l’AFP) »
https://www.les-crises.fr/ag-onu-lutte-contre-la-glorification-du-nazisme-brics-pour-usa-canada-ukraine-contre-ue-sabstient/
Cela a deux conséquences :
1. Les médias partageant ces faits peuvent être ceux ayant une vision orientée. RT, pro-Russe donnera des explications biaisées aux phénomènes décrits, mais qui seront acceptées car elles seront les seules fournies, les autres médias n’en parlant pas.
2. Les médias abordant ces questions augmentent la taille de leur lectorat et gagnent en crédibilité et en influence. Tout le monde parle de Russia Today en expliquant qu’il y a un problème associé au fait qu’il est subventionné par le régime de Poutine et qu’il propage des informations fausse, mais personne ne regarde vraiment son slogan : «Nous dévoilons ce dont les autres ne parlent pas».
Je crois qu’il est plus que temps de s’interroger à comment réagir à cette évolution, au fait qu’aucun média de la presse traditionnelle ne partage certaines informations qui sont vraies car cela n’est pas en accord avec des lignes idéologiques ayant de nombreux points communs, et que leur monopole est alors laissé à des sites d’information qui ont pour but de partager des opinions et qui exploitent à fond la ressource qui leur est laissée.
Enfin, le dernier point, et là j’ai par contre un certain ressentiment à l’égard du Monde : en me mettant dans la catégorie complotiste, je me retrouve à défendre l’ensemble du sac. En clair, lorsque j’arrive à affaiblir les positions opposées aux « complotistes », comme par exemple en délégitimant le décodex du Monde, je me retrouve à légitimer le discours de tous ceux qui subissent le même qualificatif que moi, et donc des gens qui partagent des idées réellement dangereuses et qui sont de vrais « complotistes ».
Et donc le Monde m’impose indirectement à prendre la défense de ceux qui croient aux illuminatis, mais aussi par exemple qui propagent l’idée que les camps de concentration n’ont jamais existé, car aucune distinction n’est faite entre moi et eux.
Et là, j’en veux à tous ceux qui m’expliquent que je suis au même niveau que ceux qui dénient l’existence de la Shoah, car on m’a imposé par mon combat, par ma défense, de légitimer leurs propos et d’accroître leur influence. Si moi j‘arrive à devenir crédible malgré mon appellation de complotiste, alors eux aussi par extension.
Une comparaison que j’espère adaptée me vient en tête : c’est un peu comme le fait qu’il y a des femmes qui accusent des hommes d’êtres des violeurs alors que c’est faux. Elles détruisent la vie des accusés, mais surtout par la suite, il y a un doute sur toutes les femmes qui dénoncent des viols, et dès lors qu’une femme sera violée, on ne pourra s’empêcher de penser qu’elle ment peut-être à cause des mensonges précédents.
En traîtant des gens de complotistes qui ne méritent pas cette accusation, alors un doute s’immisce par rapport aux accusations à l’encontre de ceux qui le sont vraiment. C’est une accusation lourde, et il est nocif de la balancer avec une grande légèreté comme cela est fait par les décodeurs.
Nathan,
L’intérêt du Decodex est de créer une attention et de mettre en alerte sur la diffusion de fausses informations.
C’est aussi de générer un débat et de soulever une problématique. Si la méthodologie n’est pas pertinente, nous pouvons peut être élaborer une méthodologie plus fondée et proposer un outil complémentaire au Decodex.
Ce que j’apprécie dans cette initiative, c’est justement que ce soit une initiative avec une intention honorable même si l’outil a certainement ses limites.
Mais je ne pense pas que les Décodeurs aient créé cet outil pour nous intoxiquer ou pour nous manipuler.
Merci Nathan pour ton argumentaire. J’aimerais savoir ce que tu penses de mon point de vue exprimé ici en réponse à ton commentaire ?
Sandrine,
Merci pour votre réponse.
“Ce que j’apprécie dans cette initiative, c’est justement que ce soit une initiative avec une intention honorable même si l’outil a certainement ses limites. » Je vais répondre ici de manière simple, mais « l’enfer est pavé de bonnes intentions ».
L’initiative du Decodex a été effectuée de manière maladroite, et on est maintenant en train d’observer une augmentation des dons sur les sites oranges/rouges. De même, mes militants qui sont pourtant vivement critiqués par les décodeurs, ont été redynamisés par le fait qu’il juge le décodex scandaleux, et j’ai là plus de facilités à les envoyer coller les affiches.
Pourtant, il y a des initiatives qui peuvent être dommageables à certains mouvements. Par exemple, le président de mon parti a fait il y a 4 ans une conférence sur l’histoire de France, un youtuber interessé par l’Histoire, a repris cette conférence pour en faire une critique :
https://venividisensivvs.wordpress.com/2016/12/02/recuperations-politiques-de-lhistoire-asselineau-un-cas-decole/
Cela a créé un débat, nos sympathisants ont réfléchi, et si ils jugeaient qu’en effet Asselineau s’était moqué d’eux, et bien ils seraient allés ailleurs ou auraient moins milité qu’avant. Là, le décodex qui juge les gens avec une simple vignette en se basant sur une ou deux sources parfois fausses, cela renforce les phénomènes que le décodex entendait combattre.
Comme je vous l’ai dit on ne parle pas de simple vignettes, mais d’actions qui peuvent avoir des conséquences. Je cite Béruyer qui publie en ce moment 2 articles par jour sur le décodex :
« Ne voyez-vous donc pas les conséquences d’une telle véhémence à mon égard sur mon quotidien ? Je me suis toujours évertué à faire un travail approfondi et de bonne foi (avec évidemment sans doute de petites erreurs, de ci de là, je ne suis pas un grand média !), pourtant, vous persévérez à essayer de me censurer, ce qui en plus d’être proprement hallucinant, impacte désormais ma vie personnelle.
Je suis exténué de devoir ainsi vous répondre depuis 10 jours, parce que vous avez été incapables de faire un travail élémentaire d’analyse et de recoupement de votre source unique délirante, et surtout avez refusé d’enquêter et de dialoguer.
Mais est-il si compliqué de comprendre que vous avez gravement attenté à ma réputation ???
J’ai reçu peut-être une vingtaine de coups de fils d’amis dont les propres amis les ont plus ou moins admonestés pour leur avoir parlé en des termes positifs de mon site, pour leur en avoir relayé des billets, et de nombreux ont dû supprimer les reprises qu’ils en avaient faites sur leurs réseaux sociaux.
• Comment voulez-vous que je sois encore invité dans un média français après ça ?
• Comment voulez-vous que je trouve un éditeur pour mon prochain livre ?
• Comment voulez-vous que je trouve des stagiaires intéressés pour avoir une ligne avec moi sur leur CV ?
• Comment voulez-vous que j’ai des relations sociales normales quand je rencontrerai des gens qui tomberont sur votre Index quand ils googleront mon nom ?
MAIS VOUS-ÊTES VOUS POSÉ CE GENRE DE QUESTIONS DE BASE AVANT DE BRICOLER VOTRE ANNUAIRE ??? » (http://www.les-crises.fr/les-justifications-du-monde-pour-censurer-ce-site-upr-syrie/)
Ensuite, sur le moment où vous dites que vous ne pensez pas que « les Décodeurs aient créé cet outil pour nous intoxiquer ou pour nous manipuler. », c’est en effet impossible à savoir, mais en tout cas la démarche est faite d’une telle manière que l’on peut avoir des doutes.
Pour citer Aude Lancelin, qui a été directrice adjointe du Nouvel Obs, un journal détenu par les mêmes propriétaires que le Monde, et qui a été licenciée de par ses liens avec les fondateurs de Nuit Debout, semble-t-il à la demande de M. Hollande:
« Si quelqu’un voulait renforcer la défiance vis-à-vis des journaux aux mains des milliardaires, il créerait decodex. #1984 »
Olivier Berruyer a publié les différents messages de soutien qu’il a reçu, j’en met des extraits ici, car je pense qu’ils illustrent un objectif secondaire dont le décodex est accusé : la création d’amalgames entre sources pourries (les vrais rouges) et des sites contestataires qui sont viables :
Emmanuel Todd, celui qui a écrit « Qui est Charlie ? » :
« Non, parce que, ce qu’ils font, c’est qu’il y a effectivement des sites pourris, mais ce à quoi joue Le Monde, c’est mélanger des sites d’informations contestataires parfaitement valables et sérieux, comme le site de mon copain Olivier Berruyer – le site Les-Crises -, avec leurs sites mis en rouge et qui sont effectivement pourris. C’est donc un instrument qui leur permet d’établir des amalgames ; et c’est ça qui est dangereux, et qui est en fait une sorte d’Index pervers… »
D’ailleurs, en parlant d’Index, vous savez peut-être d’où vient l’expression « mettre à l’Index » : cela vient de L’Index librorum prohibitorum (Index des livres interdits), un catalogue de livres édités par l’Eglise, qui liste les livres interdits aux catholiques car jugés immoraux (obligatoires jusqu’en 1970, aujourd’hui, le livre n’est plus qu’un guide moral). On y trouvait des auteurs comme Victor Hugo, Voltaire, Diderot, Stendhal… Donc, avec un tel exemple en tête, il est difficile de bien voir la tentative de la part d’un journal privé de créer une liste d’auteurs ou de blogueurs jugés non fiables, et ce sur des critères qui sont plus que discutables.
Bref, le décodex tel qu’il est un outil dont on peut légitimement douter des intentions, ce qui ne serait pas le cas par exemple vis-à-vis d’un outil collaboratif ou d’un outil créé par un organisme indépendant des sociétés éditoriales, et par extension des organismes détenant ces sociétés (même si… quand on voit le comment les collaborateurs ont décidé de bannir le Daily Mail de leurs sources, en se basant sur deux articles qui avaient été des erreurs par le passé, on peut s’interroger vis-à-vis de la pertinence des outils collaboratifs…).
Bon après, le Décodex pour moi tombe à un moment idéal pour l’UPR: on se prépare à partir en campagne, nous, le parti dit « complotiste », et le Monde décide de s’exposer avec un outil fait à la va-vite, bourré de failles, juste un mois avant qu’on annonce qu’on a les 500 promesses. Mieux encore, dans leur querelle, les blogueurs révèlent leurs correspondances, et on découvre que le Monde a justifié des labels oranges car des blogs avaient cité le président de notre parti, un candidat à la présidentielle. La polémique du Décodex est en train de jouer à fond pour nous, car nous aurons beau jeu d’expliquer que le Monde est un journal biaisé dont le critiques à notre égard ne sont pas recevables au vu de leurs comportements. Les décodeurs auraient voulu nous donner un coup de pouce qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.
Maintenant, si vous vous intéressez à la polémique du décodex, j’ai deux ressources à voir en tête :
1. Le débat d’arrêt sur Image, avec les créateurs du décodex, et Ruffin, un orange (ça coûte peut-être un euro, mais @si est très bon et ça vaut le coup) : http://www.arretsurimages.net/emissions/2017-02-10/Decodex-on-s-engage-dans-une-guerre-contre-les-fake-news-id9534
2. Le site les-crises.fr, un site qui a été classé rouge sur une source fausse avant de repasser orange, et où les critiques vis-à-vis du décodex me semblent le plus poussées : http://www.les-crises.fr/
Pour étayer mon propos, un article écrit par Sapir (blog en orange) où…. il remercie Décodex, car grâce à eux la fréquentation de son site a augmenté:
« On constate que par rapport aux 20 jours ayant précédé la publication de Decodex, le nombre de connexions a augmenté de 20% et par rapport aux 11 jours ayant précédé cette publication, de 16%. Cependant, rapporté au nombre de notes installées dans les périodes considérées (19 pour les 20 derniers jours de janvier, 11 pour les 11 derniers jours, et 7 pour les 11 premiers jours de février) le nombre de connexions a augmenté de 79,7% pour la première période et de 82,4% pour la seconde. »
https://russeurope.hypotheses.org/5692
Décodex est en train d’augmenter très fortement le nombre de connections sur les sites oranges/rouges, ça s’appelle l’effet « Barbra Streisand ».
Encore, il y a quelques sites qui le méritent au milieu de la liste des incriminés, mais pour le reste, là, le Monde est en train de faire de la pub pour toute la poubelle de l’internet, et donc de renforcer la propagation des fake news avant la présidentielle.
Nathan,
Merci pour ce retour d’opinion. Je vais étudier ces questions et vos approches de plus près. Cet outil génère un débat
et des débats peuvent naître de nouvelles opinions.
A très vite,