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Selon une étude scientifique menée par des chercheurs de l’Université de Twente aux Pays-Bas, certains compteurs « intelligents » surestimeraient (ou sous-estimeraient) la consommation en électricité.
Voilà qui devrait donner un peu de grain à moudre aux détracteurs et aux opposants (collectivités et particuliers) à l’installation de compteurs « intelligents » de type « Linky ».
Une étude* publiée au début du mois de mars 2017 par des chercheurs néerlandais remet en cause la fiabilité de compteurs «intelligents» censés faire baisser la facture d’électricité.
Les chercheurs ont testé neuf compteurs (fabriqués entre 2004 et 2014), des compteurs « intelligents » reliés par l’intermédiaire d’un tableau électrique, à différents appareils. Ils ont ensuite comparé la consommation réelle du système avec les lectures du compteur d’énergie électronique.
Résultat: cinq des neuf compteurs ont affiché des données supérieures à la quantité d’électricité réelle consommée. Un écart de 582% a été relevé. À l’inverse, deux compteurs ont affiché des relevés 30% inférieurs à la consommation réelle, rapporte Le Figaro.
Pour les chercheurs, les écarts constatés tiennent à la «conception du compteur» qui ne serait pas adapté aux ampoules à basse consommation et LED.
«Les compteurs d’énergie que nous avons testé répondent à toutes les exigences légales et sont certifiés. Toutefois, ces exigences n’ont pas suffisamment tenu compte des dispositifs de commutation modernes» souligne l’un des chercheurs, Frank Leferink, professeur à l’université de Twente aux Pays-Bas.
Selon l’étude néerlandaise, les dysfonctionnements relevés pourraient potentiellement concerner près de 750 000 compteurs « intelligents » installés ces dernières années dans le pays.
A l’instar de la France, où ERDF est aujourd’hui engagé, en dépit des résistances affichées par certains utilisateurs, dans un programme de déploiement de compteurs « intelligents » Linky dans 35 millions de foyers à l’horizon 2021 (pour un coût de 5 milliards d’euros, qu’il faudra bien amortir d’une manière ou d’une autre…), les Pays-Bas comptent remplacer tous les compteurs traditionnels par des compteurs « intelligents dès 2020.
*Etude réalisée par l’Université de Twente aux Pays-Bas, en collaboration avec l’Université des Sciences Appliquées d’Amsterdam et publiée le 3 mars dans la revue scientifique IEEE Electromagnetic Compatibility Magazine.
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Le compteur Linky utilise le même principe de mesure que les compteurs qui, selon les chercheurs de l’Université de Twente, sous-estiment la consommation. Ceux-ci utilisent l’effet Hall alors que ceux qui surestiment la consommation des LED utilisent une bobine de Rogowski. Enedis a choisi la bonne technologie.
Correction à mon commentaire précédent. Les compteurs Linky ne peuvent pas être concernés par l’étude de l’université de Twente. Selon un communiqué d’Enedis :
» Les constructeurs Sagemcom, Itron, ZIV et Elster développent des compteurs Linky qui n’utilisent pas de capteurs à effet Hall ou Rogowski pour l’acquisition métrologique, car ils reposent sur une mesure réalisée via un « shunt » (résistance de faible valeur) pour les compteurs monophasés et/ou un transformateur de courant pour les compteurs triphasés.
Le constructeur Landis+Gyr utilise une méthode différente de mesure basée sur une solution Embedded Coil qui garantit l’ensemble des exigences légales métrologiques pour toutes les conditions représentatives du terrain. »
Le communiqué détaille ensuite les normes et tests qui ont été appliquées à ces compteurs.