Le big data? Elémentaire mon cher Watson! Pour la Sacem, un partenariat avec IBM, et le recours à Watson, la technologie cognitive développée par le groupe américain, coulait presque de source.
C’est en tout cas la pierre angulaire de cet accord qui promet de faire entrer la société de gestion des droits d’auteur dans le monde du big data, c’est-à-dire du traitement massif des données.
Une évolution stratégique qui n’a rien d’un gadget si l’on considère que sur la seule année 2016, la Sacem a comptabilisé plus de 980 milliards d’actes de téléchargement et de streaming.
A cette échelle, le recours au big data, s’il ne tient pas de la solution miracle est tout de même synonyme de simplification et de précision. Avec IBM, la Sacem travaille à la création de URights. Cette solution devrait être opérationnelle d’ici à la fin de l’année 2017.
En alliant cloud computing, intelligence artificielle, et apprentissage automatique, URights devrait être capable, en croisant les bases de données d’écoute des plateformes de musique (du type Spotify, Deezer mais aussi YouTube), et celles de la Sacem d’optimiser au mieux l’analyse de données de diffusion voire de les compléter en identifiant par exemple la nature des contenus postés par les internautes eux-mêmes sur une plateforme telle que YouTube.
Pour la Sacem l’objectif est double: tout d’abord, tout mettre en en œuvre pour accroître la valeur des droits de ses membres pour les œuvres musicales mais aussi pour les œuvres audiovisuelles, ensuite, peut-être, de commercialiser cette solution technologique auprès d’autres sociétés de gestion de par le monde.