Après le rugby, le kiwi, et le mouton, la Nouvelle-Zélande s’est découvert, avec la conquête spatiale, un nouveau relais de croissance. Le pays vient en effet de se donner un cadre juridique pour le déploiement de fusées dans l’espace, et a également récemment créé sa propre agence spatiale.
De plus, pour marquer encore plus fortement les esprits, Electron, une fusée « low-cost » en ce qu’elle se compose de fibres de carbone et que son moteur, grâce à l’impression 3D, a été produit en à peine 24 heures… Electron donc a été lancée dans l’espace jeudi 25 mai depuis la péninsule retirée de Mahia en Nouvelle-Zélande.
Cette opération constitue un succès majeur pour Rocket Lab, une société originaire de la Silicon Valley et déjà en affaires avec la Nasa via un contrat de 6,9 millions de dollars concernant le lancement de CubetSats, c’est-à-dire de satellites miniatures.
A noter, contrairement au Falcon de Space X, la fusée Electron n’est pas ré-utilisable. Et cette fois-ci, si l’objet a bel et bien été lancé dans l’espace, il n’a pu être mis en orbite. L’analyse de données générées par les capteurs présents sur la fusée diront ce qu’il en est exactement.
De son côté, comme le rapporte l’agence Reuters, la population locale, majoritairement de Maori, n’exprime pas un enthousiasme débordant à l’idée de voir se multiplier les lancements de fusées dans la région.
Mais avec un ciel beaucoup moins encombré que ne l’est aujourd’hui l’espace aérien des Etats-Unis et avec pour seul réel voisin l’Antarctique au sud, la Nouvelle-Zélande constitue, semble-t-il, le spot idéal pour le lancement de cette nouvelle génération d’engins de l’espace.