Le premier de ces programmes s’appelle DoNotPay, drôle de nom pour un chatbot destiné à faciliter la préparation d’une procédure de demande d’asile… Mais, c’est normal car à l’origine, DotNotPay, un chatbot créé par un étudiant de l’université de Stanford (Californie) Joshua Browder, avait pour vocation première de contester les PV de stationnement puis d’aider les personnes dans le besoin à trouver un hébergement d’urgence.
Désormais disponible sur Facebook Messenger, DoNotPay fournit aujourd’hui une aide juridique aussi précieuse que gratuite aux réfugiés qui souhaitent faire une demande d’asile en Grande-Bretagne mais aussi aux Etats-Unis et aux Canada.
Pour ne rien laisser au hasard, Joshua Browder collabore en permanence avec des avocats de chacun des pays concernés ainsi qu’avec des ex-demandeurs d’asile c’est-à-dire avec des réfugiés dont la demande d’asile a été acceptée.
Confidentialité des données
Le chatbot fonctionne de la manière suivante: il demande dans un premier temps à la personne réfugiée de répondre à une batterie de questions pour déterminer quel est précisément l’exemplaire à remplir et si le ou la candidat(e) est bien éligible à la protection d’une demande d’asile sous le régime du droit international.
A noter: une fois les informations transmises et les formulaires remplis et envoyés les données sont détruites des serveurs informatiques qui hébergent le programme dans les 10 minutes qui suivent la formulation de la demande d’asile. Disponible en Anglais, DotNotPay devrait prochainement être disponible en langue Arabe.
Le second chatbot dont nous souhaitons parler aujourd’hui se nomme MarHub, et il est encore à l’état de projet, la version finale étant attendue pour le mois de novembre, en partenariat avec RefuComm, une organisation de terrain.
Le chatbot sera dans un premier temps lancé sur Facebook Messenger puis sur WhatsApp tout en gardant bien à l’esprit que si la plupart des réfugiés disposent d’un smartphone leur consommation de datas n’est dans la très grande majorité des cas pas illimitée.
MarHub a été développé par un groupe d’étudiants de l’université de Berkeley (Californie). Ce programme a pour objectif d’aider les réfugiés a formulé une demande d’asile en Europe, et à rendre aux yeux des réfugiés cette procédure de demande d’asile suffisamment réaliste et pour qu’ils ne tombent pas par impatience ou par désespoir dans les mains des mafias, des passeurs et des contrebandiers.
Se poser... et répondre aux bonnes questions
L’idée est d’aider les réfugiés à préparer dans les meilleures conditions les entretiens de demande d’asile en leur expliquant tout à la fois le contexte, le pourquoi et le comment de certaines questions posées et les droits dont ils disposent.
En pratique, dans la plupart des cas, les réfugiés doivent répondre à deux types d’entretiens et souvent ils leur arrivent de confondre les deux. Un premier entretien d’admissibilité demandera par exemple à la personne concernée pourquoi elle a quitté la Turquie, pour déterminer si le cas échéant elle pourrait être renvoyée dans ce pays sans pour autant risquer pour sa vie. Un second entretien vise à déterminer pourquoi la personne concernée a quitté son pays d’origine.
Au terme de la procédure, les utilisateurs du chatbot se verront proposer les conseils d’une assistance juridique et en l’espère non d’un avocat, car les avocats n’interviennent officiellement qu’en cas d’appel ou de rejet d’une demande d’asile. Dans sa première version sera disponible en Anglais et en Arabe.