Il y a 20 ans, on en comptait encore 300 000 et elles généraient alors plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais c’était il y a 20 ans, à une époque où la téléphonie mobile était loin d’être ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
Et précisément aujourd’hui il ne reste plus que 5450 cabines téléphoniques encore en activité sur le territoire français. Un parc de cabines dont la fréquentation a baissé de 90% entre 2012 et 2015 et qui génère aujourd’hui près de 10 millions d’euros de pertes pour l’opérateur Orange.
Ce faisant, grâce à la toute récente loi Macron pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques (on notera au passage l’absence de l’expression « service public » dans cet intitulé), Orange peut désormais en toute légalité procéder au démantèlement de son parc de cabines téléphoniques, ce qui sera fait dès l’année prochaine.
D’où cette grande question… Que vont devenir tous ces équipements? Certaines cabines seront purement et simplement recyclées, mais d’autres connaîtront, semble-t-il, des destinées plus heureuses.
Installation artistique
A l’instar de celles qui se verront transformées en mini-bibliothèques (pour plus de 1200 d’entre elles), ou bien encore, affront suprême, en station de recharge pour… téléphone portable.
D’autres deviendront des galeries d’art ou, comme ce fut le cas à Nantes en 2016, serviront de théâtre à des installations artistiques. Et deviendront par la même des cabines téléphoniques aquarium.