Incapable de faire la différence entre un site de “fake news” et un site satirique, les modérateurs du réseau social ont fermé les pages du site satirique belge Nordpresse. Une décision pitoyable et révélatrice du diktat que Facebook exerce aujourd’hui sur la diffusion de l’information.
Il n’aura finalement fallu que quelques signalements d’internautes chafouins et/ou n’entendant rien au second degré pour que la sanction tombe.
Facebook a décidé de fermer les pages du site satirique belge Nordpresse, lointain cousin de notre Gorafi national ou de son pendant américain, The Onion.
« Depuis quelques jours, nous en prenons plein la gueule de la part de Facebook. Certes, il s’agit d’une entreprise privée qui fait ce qu’elle veut au même titre d’un bar qui se réserve le droit d’entrée. Mais en l’occurrence, nous sanctionner avec, sur nos 4 comptes privés, 30 jours de ban, et sur notre page Nordpresse (204.000 fans) qui est désactivée, c’est un peu du délire”, a annoncé le 23 novembre sur Nordpresse.be, le créateur du site… Vincent Flibustier.
De l’utilité d’avoir encore en 2017 un site Internet techniquement indépendant, pour pouvoir continuer à s’exprimer librement et pour ne pas tomber complètement sous le joug des desiderata d’un Facebook.
Encore que, comme l’explique Vincent Flibustier, interrogé par L’Obs, l’audience de Nordpresse « vient à 95-99% de Facebook. »
Le site captant « aux heures de gloire de 2 à 6 millions de pages vues » avec un pic à 8 millions de pages vues en mai 2017, au moment de l’élection présidentielle française.
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