Rachetée en 2014 par Facebook, la start-up transmet aujourd’hui certaines données personnelles de ses 10 millions d’utilisateurs français au réseau social, à des fins de ciblage publicitaire, de sécurité, d’évaluation et d’amélioration des services (« business intelligence »). En toute illégalité selon la CNIL.
« Il a été constaté que WhatsApp transmet effectivement à Facebook des données concernant ses utilisateurs à des fins de « business intelligence » et de sécurité. Sont ainsi partagées des informations sur les utilisateurs telles que leur numéro de téléphone ainsi que des informations relatives à leurs habitudes d’utilisation de l’application », relève la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés).
« Si la finalité de sécurité peut être regardée comme essentielle au bon fonctionnement de l’application, il en va différemment de la finalité de « business intelligence » qui via l’analyse du comportement des utilisateurs de l’application, vise à améliorer ses performances et à optimiser son exploitation. »
La Présidente de la CNIL a donc estimé que la transmission de données de WhatsApp vers Facebook pour cette finalité de « business intelligence » ne reposait sur aucune des bases légales qu’exige, pour tout traitement, la loi informatique et libertés.
Par ailleurs, la CNIL estime que le consentement des utilisateurs, c’est-à-dire l’autorisation qu’ils donnent à la transmission de leurs données personnelles vers Facebook, n’est pas libre car « le seul moyen de s’opposer à la transmission des données pour la finalité accessoires de « business intelligence » est de dés-installer l’application », note la CNIL.
Autre problème majeur, le fait que WhatsApp n’est pas daigné répondre favorablement à certaines demandes d’information formulées par la CNIL.
Ainsi, les services de la CNIL ont-ils demandé à plusieurs reprises à WhatsApp de leur communiquer un échantillon des données des utilisateurs français transmises à Facebook. Or, la société a indiqué ne pas être en mesure de fournir ces informations dans la mesure où, étant installée aux Etats-Unis, elle s’estime uniquement soumise à la législation de ce pays.
En conséquence, la Présidente de la CNIL a donc décidé de mettre en demeure WhatsApp de se conformer à la loi dans un délai d’un mois.
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