Le groupe Internet a commandé des dizaines de millions de masques.
Nous sommes le 10 avril 2020.
La France est placée en confinement généralisé depuis le 17 mars 2020 en raison de la pandémie de coronavirus qui a déjà fait plus de 12 200 morts en France, 17 000 morts aux Etats-Unis et au total, officiellement, près de 100 000 victimes dans le monde (en intégrant à ces statistiques les données très probablement minorées en provenance de Chine).
Nous sommes le 10 avril 2020 et le groupe Internet américain Uber commence à distribuer des masques à “ses” chauffeurs (de VTC) et à “ses” livreurs (Uber Eats, pour les commandes de plats à emporter et maintenant de courses livrées à domicile) un peu partout dans le monde.
Aux Etats-Unis, comme c’est le cas à New York, mais aussi bientôt dans le reste du monde.
La semaine dernière le groupe Internet avait déjà distribué des vaporisateurs de désinfectant.
“Nous nous approvisionnons en-dehors du circuit traditionnel des équipements de santé », a indiqué Gus Fuldner, vice-président en charge de la sécurité chez Uber, dans un communiqué publié en ligne.
« Par exemple, une de nos principales commandes a été passée chez une entreprise d’ordinaire spécialisée dans l’électronique”, a-t-il précisé.
En plus des équipements de protection à venir, Uber est en train d’installer un “centre de ressources” dans l’application des chauffeurs et livreurs.
Ils pourront y “trouver les dernières informations de sécurité” ainsi que “de l’aide pour obtenir un soutien financier de leur gouvernement local s’ils sont éligibles” et “des idées de sources de revenus additionnelles”, écrit Gus Fulnder.
-25% pour le personnel soignant
A Paris, à la fin du mois de mars, Uber (qui n’oublie pas non de consolider ses parts de marché dans un contexte commercial à couteaux tirés avec les chauffeurs de taxi traditionnels), avait lancé Uber Medics.
Ce service, sur lequel le groupe Internet ne prélève pas de commission, propose des courses à -25%, notamment en Ile-de-France à tous les personnels des établissements hospitaliers de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui en font la demande via le site Internet d’Uber.
De multiples voix s’élèvent aujourd’hui pour tenter d’imposer la mise en place de meilleurs dispositifs de protection, tant chez Amazon que, par extension, pour les “travailleurs ubérisés”.
Selon plusieurs dizaines de signataires (responsables politiques, chercheurs, dirigeants syndicaux, entrepreneurs du numérique) d’une tribune mise en ligne sur le site Internet de L’Obs, il s’agit bel et bien désormais d’une “urgence nationale”.