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Selon Reuters, le réseau social a accepté au début de l’année 2020 de mettre hors-ligne certains de ses serveurs à la demande du gouvernement vietnamien.
On est loin, très loin, de la Constitution des États-Unis d’Amérique et de son premier amendement sur la liberté d’expression.
A l’étranger, comprenez hors des Etats-Unis, les grands groupes Internet ne respectent qu’une règle, non écrite celle-là, celle du business.
Parmi l’un des derniers exemples en date, citons les activités de Facebook au Vietnam.
Selon l’agence Reuters qui cite des sources internes au réseau social, entre mi-février et début avril, l’accès à Facebook, Messenger et Instagram a été très fortement ralenti au Vietnam, alors que le gouvernement local demandait au réseau social d’appliquer des règles plus dures de censure de messages supposément “anti-étatiques”.
Facebook a confirmé, dans un communiqué, avoir accepté d’appliquer, après les avoir contestées, de nouvelles règles qui “limitent l’accès à des contenus jugés illégaux”.
“C’est un dangereux précédent. Les gouvernements du monde entier vont voir dans cette décision une invitation ouverte à enrôler Facebook au service de la censure d’Etat”, a commenté Amnesty International, dans un communiqué publié le 22 avril.
« Les révélations selon lesquelles Facebook cède aux exigences excessives du Viêt-Nam en matière de censure marquent un tournant dévastateur pour la liberté d’expression au Viêt-Nam et ailleurs dans le monde », a déclaré William Nee, conseiller sur les droits humains à Amnesty International.
« La répression sévère qu’exercent les autorités vietnamiennes sur la liberté d’expression n’a rien de nouveau, mais en changeant sa politique, Facebook s’en rend complice. (…) Facebook doit fonder sa règlementation des contenus sur les normes internationales relatives aux droits humains en matière de liberté d’expression, et non sur les tocades arbitraires d’un gouvernement qui bafoue les droits. Il incombe à l’entreprise de respecter la liberté d’expression en refusant de faire droit à ces requêtes indéfendables », poursuit Amnesty International.
Pour mémoire, le Vietnam est classé 175 sur 180 dans le classement annuel de la liberté de la presse de l’organisation Reporters sans frontières.
La France se classant en l’espèce en 34ème position, ce qui en dit long (également) sur la crise de confiance que traversent aujourd’hui les médias dans notre pays.
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