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Le géant français du jeu vidéo (18 000 salariés dans le monde) a décidé de réagir après la publication de plusieurs enquêtes dénonçant les conditions de travail dans l’entreprise.
Mise en place d’une plateforme d’alerte confidentielle, questionnaire anonyme, création d’un groupe d’écoute, audit externe des procédures RH de la société, le géant français du jeu vidéo Ubisoft (18 000 salariés dans le monde) a décidé de sortir l’artillerie lourde.
Le groupe entend ainsi clairement signifier qu’il ne reste pas indifférent (il faut dire qu’il en va de sa réputation) aux différentes accusations récemment sorties dans la presse.
La tempête médiatique créée ces derniers jours par la publication de plusieurs enquêtes (sur le site américain spécialisé Gamasutra) et dans le quotidien Libération, dénonçant les conditions de travail et le lourd climat prévalant apparemment au sein de certains sites de l’entreprise risque en effet de laisser des traces.
Des cas de harcèlement, d’agressions voire de violences sexuelles signalés et remontés à un service RH.
Autant d’alertes restées semble-t-il lettre morte dès lors qu’elles concernaient une petite caste d’intouchables et plus précisément les créatifs de l’entreprise… Les accusations sont lourdes.
Dans un courriel envoyé à l’ensemble des collaborateurs du groupe, Yves Guillemot, le P-DG d’Ubisoft, promet aujourd’hui « un changement structurel » et annonce son intention de « revoir la composition » de l’un des services qui pose apparemment le plus problème, celui qui supervise l’ensemble de ses productions.
« Les situations que certaines et certains d’entre vous ont vécues ou dont vous avez été témoins sont inacceptables », déclare Yves Guillemot.
« Je tiens à dire à ceux qui ont pris la parole ou qui ont soutenu des collègues: vous êtes entendus et vous contribuez à conduire les changements nécessaires au sein de l’entreprise », ajoute-t-il, promettant des «changements fondamentaux» mis en oeuvre «très rapidement, à tous les niveaux ».
« Nous ne visons pas des ajustements à la marge. Ce que nous voulons mettre en oeuvre est un changement structurel au sein d’Ubisoft, en totale adéquation avec nos valeurs qui ne tolèrent aucun comportement toxique et veillent à ce que chacun se sente en sécurité pour s’exprimer », conclut le P-DG d’Ubisoft.
Et de fait, certaines têtes, jusqu’ici réputées intouchables, commencent à tomber.
Ainsi, Tommy François, vice-président « Editorial et creative services » basé à Paris, a-t-il été « placé en mise à pied conservatoire, dans l’attente des conclusions de l’enquête le concernant », selon un message dont l’AFP a obtenu une copie.
Un autre employé du studio de Toronto a pour sa part purement et simplement été licencié « pour avoir eu des comportements allant à l’encontre de ce qu’Ubisoft attend de ses collaborateurs », révèle le P-DG d’Ubisoft, Yves Guillemot.
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