C’est le constat alarmant dressé dans un récent rapport par l’Union Internationale des télécommunications (UIT).
La « production » de déchets électroniques (EEE) a progressé en cinq ans de 21% au niveau mondial, indique le rapport « Global E-waste Monitor » (Suivi des déchets d’équipements électriques et électroniques à l’échelle mondiale) de 2020, publié le 28 juin dernier par l’Organisation des Nations Unies.
La folie consumériste à laquelle nous nous adonnons, parfois avec délectation, chaque jour produit en effet 53,6 millions de tonnes métriques (Mt) de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) chaque année.
Soit l’équivalent de 350 bateaux de la taille du Queen Mary 2.
De plus, les conditions de recyclage sont telles que chaque année ce sont 57 milliards de dollars d’or et d’autres composants qui sont perdus dans les décharges ou brûlés.
Les prévisions officielles indiquent que le volume de déchets d’équipements électriques et électroniques − des produits mis au rebut comportant une batterie ou une prise électrique – atteindra 74 Mt d’ici à 2030, soit près du double en seulement 16 ans.
Les DEEE constituent le flux de déchets ménagers dont l’augmentation est la plus rapide au niveau mondial, principalement en raison de l’augmentation du taux de consommation des équipements électriques et électroniques, de la durée de vie réduite des produits et des possibilités de réparation limitées.
Parmi les continents les plus pollueurs on retrouve aujourd’hui l’Asie a produit (24,9 Mt), suivie par les Amériques (13,1 Mt) et l’Europe (12 Mt), tandis que l’Afrique et l’Océanie ont respectivement produit 2,9 Mt et 0,7 Mt de DEEE.