Portée par l’augmentation du cours de bourse de leurs sociétés, les fortunes des milliardaires de la tech profitent à plein de la crise sanitaire et explosent littéralement.
Question… Qu’est-ce qui en ce début d’été 2020 et alors même que le monde doit faire face à une crise sanitaire historique, représente plus de deux fois le PIB (Produit intérieur brut) d’un pays comme la France?
Réponse… La capitalisation boursière conjuguée d’entreprises d’Apple, de Microsoft, d’Amazon, d’Alphabet (la maison mère de Google), de Facebook et de Netflix…
Soit plus de 6500 milliards de dollars.
Conséquence directe de cette embellie boursière qui frappe les grands acteurs de la tech, les dirigeants et/ou fondateurs de ces groupes (qui comptent encore aujourd’hui parmi les principaux actionnaires de leurs sociétés) voient le montant de leurs fortunes personnelles bondir comme jamais.
Quelques exemples (parmi les plus spectaculaires): le P-DG et fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, a ainsi vu sa fortune augmenter de 13 milliards en début de semaine, le cours de l’action Amazon ayant pris près de 8 % en clôture lundi 20 juillet 2020 à 3 196 dollars.
Pour mémoire, la veille de la mise en place officielle du confinement lié à la pandémie de Covid-19 en France, le lundi 16 mars 2020, l’action Amazon ne valait alors “que” 1689 dollars…
En résumé, depuis le début de l’année la fortune personnelle de Jeff Bezos a progressé de 74 milliards de dollars et représente désormais 189 milliards de dollars loin devant celle du co-fondateur de Microsoft, Bill Gates (118 milliards d’euros).
Elon Musk, le directeur général de Tesla (dont il est permis de questionner le caractère extrêmement spéculatif de l’évolution du cours de l’action en bourse au regard des performances réelles de la société*) est désormais éligible à une rémunération de 2,1 milliards de dollars.
Dans un registre similaire, quoique plus “modeste”, la fortune personnelle du P-DG et co-fondateur du groupe Facebook, Mark Zuckerberg, a également augmenté de 46 % sur cette même période.
*Tesla produit 400.000 voitures par an et vaut en bourse 200 milliards de dollars. Renault produit 4 millions de voitures par an, donc, 10 fois plus mais vaut en bourse 7 milliards de dollars, soit 30 fois moins.