Un ancien employé de Twitter (licencié en 2021 par le réseau social) a été condamné le 14 décembre à trois ans et demi de prison par un juge fédéral du tribunal de San Francisco pour espionnage au profit de l’Arabie saoudite.
300 000 dollars pour communiquer au pouvoir saoudien les coordonnées personnelles des auteurs de messages hostiles à la monarchie postés sur Twitter.
C’est le prix auquel avait accepté de se vendre, Ahmad Abouammo, ex-gestionnaire des partenariats média pour le Moyen-Orient et le Maghreb de 2013 à 2015 chez Twitter.
Arrêté en 2019, Ahmad Abouammo vient d’écoper trois ans et demi de prison par un juge fédéral du tribunal de San Francisco, a contrario de son ancien collègue et coaccusé dans cette affaire, Ali Alzabarah, Saoudien de naissance qui a lui réussi à fuir le territoire des Etats-Unis pour éviter un procès.
Cette affaire pose la question des règles de confidentialité mises en place par le réseau social antérieurement à son récent rachat par le milliardaire Elon Musk.
Flight tracking
Lequel Elon Musk qui après avoir cédé cette semaine pour près 3,6 milliards de dollars d’actions de Tesla, semble aujourd’hui, pour le meilleur ou pour le pire consacrer la très grande majorité de son temps à la restructuration et la réorganisation de Twitter.
Dernier (et spectaculaire) épisode en date, la suppression arbitraire de plusieurs dizaines comptes automatisés de “flight tracking” qui permettaient de suivre en temps réel les trajets des jets privés de milliardaires (comme Mark Zuckerberg, Jeff Bezos ou Bill Gates), mais aussi celui d’Elon Musk lui-même.