Il est désormais possible (aux Etats-Unis) d’investir dans la cryptomonnaie via un compte-titres ou un plan d’épargne-retraite. Un pari risqué et hautement spéculatif.
La SEC (le gendarme de la bourse de New York) a autorisé cette semaine, et pour la toute première fois, 11 sociétés (dont BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde) à commercialiser des fonds indiciels (des produits d’épargne réglementés) répliquant le cours du bitcoin.
Dans le monde de la finance les fonds indiciels (aussi connus sous le nom d’ETF) permettent ordinairement à des investisseurs professionnels et particuliers d’acheter un produit financier répliquant l’évolution d’un indice boursier ou d’un groupe d’actions donné.
Aux Etats-Unis, il est donc désormais possible de faire de même avec le bitcoin, la plus célèbre des cryptomonnaies.
Principal avantage, ne plus être obligé d’acheter du bitcoin en direct via des plateformes d’échange comme Binance ou, Coinbase, cette transaction étant sécurisée par des intermédiaires institutionnels reconnus.
« Une erreur historique »
Cependant, mettre à la portée du grand public, et de particuliers qui sont souvent loin d’être des spécialistes des cryptomonnaies, un investissement comme le bitcoin, constitue un pari extrêmement risqué pour les (petits) épargnants qui s’y aventureront.
Car les fondamentaux du bitcoin restent les mêmes : très forte volatilité du cours et manque de visibilité à court, moyen et long terme. Le cours du bitcoin a progressé de plus de 150% sur l’année 2023, ce qui présage cependant rien de son évolution future.
Selon Denis Kelleher, président de Better Markets, une association de défense des petits investisseurs, la décision de la SEC d’autoriser la commercialisation des nouveaux ETF bitcoin spot est “une erreur historique qui va non seulement libérer des “crypto-prédateurs” sur des dizaines de milliers d’investisseurs et de retraités mais qui risque également de compromettre la stabilité financière.”