Quatorze personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau qui fabriquait et revendait des armes créées à partir d’imprimantes 3D ont été interpellées fin janvier en France et en Belgique, a annoncé lundi le parquet de Marseille.
C’est une inquiétude qui grandit, presque aussi vite que le nombre d’homicides (1010 en 2023, +14% en deux ans) enregistrés chaque année en France: celle de la diffusion à grande échelle d’armes sans numéro de série et donc intraçables fabriquées grâce à la technologie d’impression 3D.
Des armes vendues en ligne et donc accessibles au plus grand nombre.
Le parquet de Marseille a dévoilé lundi 5 février 2024 le démantèlement d’un vaste réseau international de fabrication et de revente d’armes 3D.
Envoyé en kit
Afin d’échapper aux contrôles, les pièces fabriquées à l’aide d’une imprimante 3D étaient envoyées une par une à l’acheteur.
Elles pouvaient ensuite être revendues entre 1 000 et 1 500 euros, « soit moins cher qu’une kalachnikov« , selon le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone.
A Marseille précisément, où les “règlements de compte” liés au trafic de drogue sont aujourd’hui légion, ce type d’arme 3D aurait déjà été utilisé.
Selon FranceTV, un exemplaire de FGC-9 (un pistolet mitrailleur de 9 mm ) aurait ainsi été découvert par la police dans la nuit du 10 au 11 juin 2023, quelques instants après une tentative d’assassinat.