Les salariés vont devoir payer un reste à charge de 100 euros pour toute utilisation de leur compte personnel de formation (CPF). Cette mesure ne concerne pas les chômeurs.
Dimanche 18 février 2024, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, était invité au journal de 20h de TF1 ; il a annoncé deux mauvaises nouvelles aux Français, l’une qui concerne les comptes publics du pays ; l’autre qui concerne directement leur CPF (compte personnel de formation).
Les comptes publics tout d’abord: le ministre de l’Économie et des Finances a indiqué que le gouvernement avait revu à la baisse, de 1,4% à 1%, sa prévision de croissance pour l’année 2024, une prévision de croissance que Charles de Courson, député de la Marne et spécialiste des finances publiques, juge encore beaucoup trop imprudentes.
Avec une prévision de croissance de 1% le gouvernement a eut tôt fait d’entonner le refrain des nécessaires économies.
A l’heure où nous écrivons ces lignes elles devraient être de 10 milliards d’euros supplémentaires sur l’année 2024.
Mauvaise nouvelle une partie de ces économies (200 millions d’euros) va concerner la gestion du CPF, le compte personnel de formation alloué aux salariés.
250 million d’euros d’économies
Le ministre délégué chargé des Comptes publiques, Thomas Cazenave, a annoncé lundi 19 février 2024 la mise en place dès 2024 d’une participation forfaitaire (c’est-à-dire d’un ticket modérateur) dont les salariés devront s’acquitter s’ils souhaitent bénéficier de leur CPF.
Selon le quotidien économique Les Echos (daté du 11 mars 2024), le gouvernement a rendu son arbitrage : après avoir envisagé la possibilité d’un reste à charge de 10% du coût total d’une formation en CPF, il a finalement opté pour un reste à charge forfaitaire de 100 euros pour toute utilisation d’une compte personnel de formation (CPF).
Deux types d’exonération sont prévus: pour “les salariés dont l’employeur abonderait le prise en charge du coût de la formation en cas de solde insuffisant, et pour les personnes au chômage ».
Le gouvernement espère ainsi réaliser une économie de 250 millions d’euros cette année et de 375 millions d’euros en 2025.