Selon la plateforme suédoise les abonnés français vont devoir payer le forfait le plus élevé en Europe.
Spotify, le groupe Internet suédois spécialisé dans le streaming musical annonce qu’il va bientôt revoir ses tarifs d’abonnement Premium (aujourd’hui à 10,99 euros) à la hausse (sans en préciser, pour l’heure, le montant).
Officiellement en raison de la mise en place prochaine par le gouvernement français d’une “taxe streaming”.
Adoptée par le Parlement français dans le cadre du Budget 2024 la “taxe streaming” est destinée les activités du Centre National de la Musique, l’organisme public qui commande des études sur l’industrie musicale française, et fournit des subventions financières aux maisons de disques et à l’industrie du spectacle vivant.
Spotify toujours dans le rouge
En conséquence, explique Spotify, suite à la future augmentation de tarifs, les abonnés français de la plateforme devront payer le prix le plus élevé de l’Union européenne.
La “taxe streaming” est basée sur le chiffre d’affaires réalisé par les plateformes d’écoute de musique en ligne.
Cette taxe ne concerne pas exclusivement Spotify et devrait rapporter 15 millions d’euros par an.
Le groupe Internet suédois avait déjà pris prétexte de la mise ne place de la « taxe streaming » pour retirer son soutien à plusieurs festivals de musique dont les Francofolies de La Rochelle et le Printemps de Bourges.
Concernant plus précisément Spotify, il n’est pas inutile de mentionner qu’en dépit de 236 millions abonnés payants et d’un chiffre d’affaires de 3,7 milliards d’euros en 2023 (+16% sur un an), le groupe Internet continue de perdre de l’argent et a dû se séparer en décembre 2023 de 17% de ses 9 200 collaborateurs.
Par ailleurs, il est difficile d’affirmer qu’en l’état le modèle économique des plateformes de streaming musical soit l’un des plus profitables aux artistes.
Ainsi, en 2021, ce qui n’est pas si ancien, le quotidien Le Parisien établissait, selon des données fournies par le SNEP que pour un abonnement de 9,99 euros à un service de streaming musical, seulement 1,68 euro revenait globalement aux artistes interprètes, auteurs, compositeurs et éditeurs.